Hadopi, ça n’arrive pas qu’aux autres

J’ai été absolument consternée d’apprendre que certains d’entre vous ont reçu une « Recommandation de la Commission de Protection des Droits de la Haute autorité pour la diffusion des œuvres et la protection des droits sur Internet ». Un premier courrier Hadopi, quoi.
Mais vous n’écoutez donc jamais quand je vous parle ??? Combien de fois vous ai-je mis en garde ? Combien de fois vous ai-je expliqué que ce n’était pas une question de volume de téléchargement ? Hein ? Oh, je sais, à chaque fois, vous soupirez et vous vous dites « pfff, elle est ch…. avec son Hadopi ». Et puis vous me répondez « oui, oui » de temps en temps, pour faire genre que vous comprenez, mais en fait vous pensez à autre chose. Et ben, vous savez quoi : c’est bien fait ! na ! Je vous l’avais bien dit.
En plus, moi, si je vous cause aussi souvent d’Hadopi, c’est par pure amitié. Je m’en fiche pas mal que vous téléchargiez ou pas, c’est pas mon problème. Par contre, le fait que vous n’ayez pas toutes les cartes en main pour bien comprendre à quoi vous vous exposez, ça, ça me hérisse le poil. Alors, je m’en excuse d’avance, mais je me sens fortement obligée d’en remettre une couche…

Vous croyez dur comme fer que vous ne vous ferez pas coincer parce que vous téléchargez tellement peu que c’en est insignifiant. Et puis, si des têtes doivent tomber, ce seront celles des méchants pirates qui récupèrent illégalement des musiques 7 jours/7 et 24h/ 24. En plus vous, vous, téléchargez que de la country : c’est pas comme si c’était de la musique française… Eh bien, laissez-moi vous (re)dire que vous faites erreur.

– Primo : le méchant pirate est suffisamment intelligent pour utiliser des solutions de contournement de la loi. C’est plutôt le pinpin lambda, téléchargeur du dimanche, qui risque d’avoir rapidement du courrier.

– Deuzio : peu importe le nombre de fichiers que vous téléchargez car ce n’est pas à la quantité que vous êtes repéré mais au titre du morceau. Si j’ai bien compris le principe, il y a actuellement une liste de 10 000 morceaux (5000 nouveautés et 5000 « classiques ») qui sont surveillés sur les réseaux de p2p. Si vous téléchargez un seul de ces morceaux, vous aurez du courrier. Evidemment, la liste est secrète et change régulièrement.

– Tertio : j’attire votre attention sur la subtile différence qui existe entre « télécharger de la musique country » et « télécharger la musique d’une chorée country » car il y a quand même pas mal de morceaux de pop, R’n’B, dance… dans la 2e catégorie. Alors, certes, la musique que vous cherchez vous l’utiliserez pour danser  Cuban walk (par exemple), mais vous admettrez que les Pussycat Dolls n’ont pas franchement le profil d’un groupe de bluegrass. Elles auraient plutôt le profil d’un groupe à figurer dans le listing sus-cité. Aussi, ne venez pas faire les étonnés quand vous aurez du courrier: « mais je comprends pas, j’ai téléchargé que de la country ». Mon œil !

En bref, retenez ceci : c’est le titre du morceau qui importe, pas le nombre de morceaux téléchargés. J’espère que c’est clair maintenant.

Après, vous en faites ce que vous voulez de mon bla-bla, mais au moins vous ne pourrez plus dire que vous ne saviez pas. D’ailleurs, si le sujet finissait un jour par vous intéresser, je vous recommande cet article de 01net qui date de juin dernier mais qui reste d’actualité (à ma connaissance). Par contre, je vais vous épargner ce que je pense du téléchargement illégal, du droit d’auteur, de l’Hadopi, des plateformes légales, de la fracture numérique… et des amis qui n’écoutent pas quand je leur parle : ce serait bien trop long et je suis fatiguée.

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7 thoughts on “Hadopi, ça n’arrive pas qu’aux autres

  1. oui c’est vrai ça craint !!
    mais comme tu le sais les Français sont toujours « borderline ». Il suffit qu’on nous dise stop par des moyens répressifs pour que l’on arrête (cf code de la route avec les radars).
    Mais tu devrais ainsi que les autres animatrices profiter du cas de figure pour en reparler dans les cours,  il y a des aspects que beaucoup de personnes ignorent (y compris moi) . Par exemple que l’on peut être épinglé par une seule musique.

    1. Je ne pense pas que ce soit mon rôle en tant qu’animatrice de parler de la loi « création et internet » pendant les cours. Je ne pense pas non plus que ce soit ce qu’attendent les danseurs qui viennent là pour passer un bon moment, danser et se vider la tête. En plus, je suis loin d’être spécialiste de la question (je m’informe juste régulièrement, comme pourrait le faire n’importe quel citoyen). Et puis, mon avis serait loin d’être neutre et les cours de danse n’ont pas pour vocation d’aborder des sujets politiques. Donc parfois, comme ici, je vous souffle une petite précision à l’oreille mais ça s’arrête là. Libre à vous d’approfondir la question après ou pas.

  2. Oh ma petite MB vu ces commentaires il faut que je t’écrive  pour remonter ton moral!!!!!Bien que mauvaise élève  j’apprécie tout le boulot que tu fais pour nous éviter des ennuis!!!!!! Tu as raison de dire que  toutes tes recommendations sur INTERNET ne relèvent  pas de ton rôle d’animatrice!!!!!!! Surtout  ne prive pas tes élèves de tes talents de danseuse!!!!!
    Je t’apprécie énormément MB et j’aime tes coups de gueule!!!!!!!! et ton grand dévouement !!!

    1. Ah merci ma petite Chantal pour ce commentaire. Merci à toutes d’ailleurs (hum, ça manque de parité ici). Je suis ravie d’avoir autant de réactions même si quelque part ça me perturbe un peu que vous réagissiez justement à un article qui ne parle pas directement de danse ou de country. Peut-être que je devrais changer la ligne éditoriale du blog. Ouais, va falloir que je réfléchisse à tout ça…

  3. re kikou
    Desole absente pendant un long moment.
    Vi MB ta raison mais nous les francais on est borné mdr.
    Mais je pense qu’on sait  le risque qu’on prend.
    Et apres ben tant pis pour la punition.

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